"La Passion du Christ de Mel Gibson" versus

la Passion du Christ

Pascal Blaise, 553: "Le mystère de Jésus":

"Jésus sera en agonie jusqu'à la fin du monde: il ne faut pas dormir pendant ce temps-là".

"Comment décrire la veillée douloureuse où tombe sur un seul cœur la torture universelle ?" (encore Blaise Pascal)

" J’étais malade, et vous m’avez visité... (Mathieu 25, 31 et ss.). La personne du malade n’est donc autre
que le visage humain de Jésus-Christ qui se donne à découvrir, à reconnaître et à accueillir
par celui qui se veut disciple de l’Emmanuel (Dieu avec nous) venu parmi nous
"pour que les hommes aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance" (Jean ,10, 10).

Il y a 27 ans, Stephen Biko mourrait seul, saoûlé de coups et comateux, dans une cellule de Pretoria
et devenait le plus grand martyr planétaire de la lutte contre l’apartheid en Afrique du sud.
Le Christ en agonie!

Les mamans qui voient, sous leurs yeux, leurs enfants, maltraités,
agoniser sans pouvoir leur porter secours: le Christ en agonie! Et tous les piétinés des systèmes!!!

J'exagère? Faut-il me référer, pour les faibles que je pourrais choquer, scandaliser,
à une voix qui a autorité au-delà de l'Esprit Saint qui nous habite tous? Voici:

« Par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme » (Gaudium et Spes, 22) : en conséquence, aucun être humain ne peut nous être étranger".



Quand je contemple un frère "en passion", nul besoin, pour moi d'une image
pour souffrir avec, pour pleurer… Il est là, dans ce lit de douleur, Jésus, sur cette croix horizontale
étirée aux quatre coins du monde. Et cela dure plus que trois heures, plus que douze heures…
cela dure une éternité. Il est là, ce frère, un avec les souffrants, les agonisants de tous les lieux,
de tous les temps…uni, aussi, à la nature agonisante, à l'abeille, à la fourmi, la coccinelle, au petit lapin,
à l'oiseau aux ailes brisées, à a fleur des champs sur une planète, si belle, si belle,
et vidée d'avenir faute d'air pur et de terre aimée! Donc respectée!


Faire le grand brouhaha autour d'un film "La Passion du Christ, de Mel Gibson" qu'on nous prédit,
comme pour allécher le spectateur, "sanglant", et dont l'un des tout premiers viewer de "choix"
serait George Bush lui-même, n'est rien de moins, mis à part les gains malhonnêtes en fric et en politique,
qu'une idolâtrie, un sacrilège. Je le dis sans l'avoir vu, c'est vrai, mais qu'est-ce que l'image
confrontée à la réalité vivante de Jésus, chez nous, aujourd'hui?

La vraie "Passion du Christ", elle, a lieu aujourd'hui, comme hier, comme demain,
là où l'injustice des uns assassine les Petits et les Pauvres, et même, parfois, les Grands et les Riches.


publié par claire marie à 14:55