KATUTURA


mardi, novembre 30, 2004
 
Tous à Berne à 18h00 demain, 1er décembre 2004

Tiens ta lampe allumée sur les marches du Palais fédéral!

Nous ne pouvons tolérer la banalisations de la terrible pandémie du SIDA

Chaque jour 6000 personnes meurent du SIDA dans le monde.

Des médicaments appropriés et une saine nourriture permettraient
à de nombreux sidéens de vivre de nombreuses années encore



Demain, 1er décembre 2004, est la Journée mondiale du SIDA.
Nous nous trouverons rassemblés à Berne, devant le Palais fédéral,
et nous marquerons cette journée en allumant sur la Place fédérale
6000 bougies représentant les 6000 victimes quotidienne du SIDA
Nous voulons attirer l'attention sur ce scandale et nous revendiquons ce qui suit:

La Conféfération doit participer pour une valeur de 80 millions
de dollars, annuellement, au fond global pour intensifier
la lutte contre le SIDA, la Tuberculose et la Malaria

Les industries pharmaceutiques doivent renoncer
aux droits de patente pour tous les médicaments destinés
aux pays en développement

Les Eglises doivent s'engager dans tous les projets de prévention du SIDA




samedi, novembre 27, 2004
 
Avent 2004

En Afrique du Sud, l'Avent et Noël n'avaient pas tellement d'importance, bien moins,
en tous cas que le carême et Pâques. Jésus ressuscité et agissant en nous par l'énergie
de son Esprit pour construire un monde sans apartheid était, et reste j'en suis sûre,
le repère. L'étoile qui nous guide.



Il est vrai que des missionnaires, comme des marchands, des colons, des militaires, avaient apporté dans leurs bagages, des petits sapins en plastique, des étoiles en papier doré,
des bougies électriques, des petits Jésus en cire toute blanche et il - le nourrisson - revêtu
d'une culotte rose, dans une mangeoire douillette à côté d'un âne et d'un bœuf échappés tout droit d'un centre commerciale américain. Ils avaient apporté leurs cantiques aux mélodies autrichiennes comme "douce nuit" ou anglo saxonnes comme "jingle bells" ou germaniques
comme "leise rieselt der Schnee" ou encore "les anges dans nos campagnes"…
tout ça se chantait dans des églises à l'architecture plus ou moins européenne.
A moins qu'on ait la chance d'habiter un township pauvre ou un logis préfabriqué serve
de lieu pour la messe ou le culte… avec une cloche quand même au lieu d'un tambour…
fallait bien être fidèle à la civilisation occidentale chrétienne!



La patience et la tolérance des Africains de souche m'étonneront toujours!
Ils ont laissé faire. Ils ont chanté, prié, fêté dans la foulée des occupants du pays. Avec
un don admirable de l'imitation! Mais leur âme restait ce qu'elle est: africaine!
Et sa force avait sa source dans l'Esprit de celui que le tombeau n'a pu retenir prisonnier…
tout comme l'apartheid n'allait pas éternellement emprisonner ce peuple!



Dans 24 Heures, d'aujourd'hui, samedi, je lis ce qu'écrivent Philippe Baud et Claude Schwab
au sujet du temps de l'Avent. Je n'en relève qu'un phrase de chacun:

Philippe Baud: "Le voile du Temple s'est déchiré une fois pour toutes à l'heure
de sa mort, c'est dire qu'il n'y a plus désormais d'autre "espace sacré" que l'homme… Les gestes religieux, dès ce moment, ne s'accomplissent plus entre
les murs des sanctuaires, mais dans l'existence de chaque jour".

Claude Schwab: "Ne faisons pas la fine bouche et ne méprisons pas la religion populaire. Elle a plus de bon sens qu'on ne croit et sait trier l'essentiel du secondaire...(quelle était dépouillée et vraie la religiosité populaire des jurassiens ruraux
de mon enfance… elle avait déjà tout trié: on avait que l'essentiel!) Oui, et le sourire
des enfants - d'un enfant - valait, et vaut toujours tout l'or du monde".



Pour ce qui me concerne, j'aimerais sauter à pieds joints par dessus ces
"fêtes de fins d'années" et, dans la lutte quotidienne, avancer, avec l'immense
peuple de Dieu dans sa traversée des déserts, vers la lumière de Pâques.



vendredi, novembre 26, 2004
 
Prière du soir devant ma petite planète

J'aime contempler cette petite planète illuminée de l'intérieur par une ampoule électrique
alors que sa vraie lumière est celle de son immense âme humaine, celle de la création
et des créatures…



Cette terre habitée devrait avoir une saveur de paradis… pour la majorité des petites gens pourtant, et pour une partie toujours plus large de son étendue, en plaines, en montagnes,
en rivières, en mers et en déserts, notre planète a des relents d'enfer. A l'approche des fêtes
de fin d'année, les grands centres commerciaux essayent de faire miroiter une sorte
de "paradis artificiel de petits Jésus en plastique, de boulettes, de clochettes,
de minuscules étoiles, bougies, et Dieu sait quoi, de brillant, de criant, d'allumé et d'éteint ….
d'un simple coup d'interrupteur!

Les gens, les enfants aussi, en perdent le goût du ciel étoilé juste de l'autre côté du plafond,
du toit, ils en perdent le goût d'un cœur qui bat, le leur, et qu'ils n'entendent plus…
sauf lorsqu'il fait très mal. Le cœur!

Ce soir je demande au Créateur: qu'est-ce que tu penses de notre actualité,
de notre réalité en ce jour de novembre 2004 à la veille des fêtes de fin d'année?
Est-ce que nous correspondons à ton rêve d'architecte de cette terre merveilleuse
et de ses terriens? Nous?

Ce Yeshuah, ou Jésus comme d'aucuns le nomment, l'homme parfait né quelque part
en Palestine, ce Yeshuah qui durant toute sa vie n'a rien su faire de mieux qu'aimer ceux
et celles qu'il rencontrait sur la route, de les serrer dans ses bras lorsqu'ils étaient
"pécheurs bons à la lapidation", de leur dire de se mettre debout quand ils étaient paralysés
de peur, d'angoisse, de maladie, de leur dire qu'ils sont déjà les tout premiers dans le cœur
de Dieu son père et le leur. Le nôtre.



Ce Yeshuah vit en nous, en moi, nous contemplons ensemble cette planète ce soir même…

Et nous voyons:

  • Nos "réfugiés déboutés" à Lausanne, en Suisse, ailleurs… dehors, pas de "place à l'auberge". Tu connais la chanson Jésus…
  • Nos grévistes de Reconvilier, des travailleurs honnêtes, révoltés par l'arrogance des patrons qui n'ont jamais appris le langage des gens simple! Quel courage… comme ceux de la Poste que les intérêts économiques placent et déplacent d'un guichet à l'autres… avec des méthodes hallucinantes de contrôle du plus petit geste… et le reste qui les attend… on ne sait trop quoi!
  • Ces "aînés" qui recevront vers la Noël, quelques pistaches, deux ou trois mandarines, quelques petits biscuits trop durs pour leur bouche édentée… et qui seront souvent bien seuls, des heures durant, alors que le personnel des institutions essayent, le plus tôt possible de rejoindre leur famille pour la fête et que personne ne remplace!
  • L'opposition en Ukraine aux abois…Ces Ukrainiens qui bravent le froid, le givre, la menace des forts, et qui disent un "non fou de courage" pour un avenir plus libre!



    Nous contemplons aussi ce foisonnement de gens qui s'aiment, s'aident et s'entraident pour survivre, cette nouvelle relève humaine, tout au bas de l'échelle sociale, au ras des pâquerettes, là justement où sont les racines allaitées du suc, de l'âme de notre mère la terre…pour que naissent - en Noël continu - des plantes, des fleurs, des hommes nouveaux selon le rêve de notre adorable Créateur qui ne cesse de créer alors que tombent en poussière les systèmes aux odeurs d'enfer.




samedi, novembre 13, 2004
 
La Saint Martin

Un soldat devenu chrétien (316-397).

Martin naît en Pannonie (actuelle Hongrie), sur les frontières
de l'empire romain, où son père est soldat. À l'âge de quinze ans,
Martin devient soldat car la loi romaine oblige les fils de militaires
à s'enrôler dans l'armée.



Dans la ville d'Amiens, il rencontre un pauvre grelottant … il prend son épée,
coupe en deux son manteau et en donne une moitié
au pauvre en qui il reconnaît Jésus…

Puis il devient chrétien , puis moine, puis évêque à Tours. L'ancien soldat ne s'enferme
pas dans sa cité mais parcourt la campagne pour faire connaître l'Evangile.
Il meurt, à Candes, sur les bords de Loire, en disant :
"Seigneur, s'il ne faut, garde-moi en vie, car je ne refuse pas le labeur."
En France, près de 500 localités et bourgades portent son nom.
(selon "croire.com")

En Ajoie, donc au Jura suisse, on fête la Saint Martin le deuxième
dimanche après la Toussaint



Il y a bien longtemps, quand les travaux dans les champs
et le grand nettoyage de la ferme étaient terminés, on tuait le cochon
pour fêter la fin de la saison. Je n'aimais pas ça, les hurlements
du pauvre cochon qu'on "saignait" me faisait pleurer…



Les paysans et, en 2004, les restaurateurs surtout, font des affaires,
ils élaborent un menu gargantuesque

Bien que la plupart des boucheries d'Ajoie proposent leurs produits,
une personne attachée à la tradition préférera fabriquer elle-même
les plats qui feront la joie des amis
Chaque famille possède son secret de fabrication qui se transmet de mère
et de père en fille et en garçon, et le goût du boudin varie selon la maison!

Au menu donc: le boudin avec une salade de racines rouges
et une compote aux pommes, la gelée froide, le bouillon, les grillades,
les atriaux avec des rösti et une salade de carottes cuites

Au milieu du repas on boit un petit verre de damassine juste avant
la choucroute, pour "faire un petit peu de place".



La Choucroute garnie servie avec un jambon du patron, du porc frais, du lard et de
la saucisse d'Ajoie fumée, est accompagnée de pommes de terre cuites sur la choucroute.

Viennent ensuite la Crème brûlée et le Totché
pour clore ce repas.

Tu es alors quasi prêt pour une hibernation prolongée!
A moins que comme Saint Martin, tu ne partages le tout, moitié
moitié avec ceux qui ont faim!





vendredi, novembre 12, 2004
 
Arafat s'en va vers "les ancêtres de l'avenir"

Arafat, récompensé pour ses efforts en faveur de la paix au Proche-Orient
en 1994 par le Prix Nobel, est décédé jeudi matin à l'âge de 75 ans
à l'hôpital militaire Percy, en banlieue parisienne, où il avait été admis le 29 octobre.

L'inhumation de Yasser Arafat a eu lieu aujourd'hui, vendredi dans son QG de Ramallah,
en Cisjordanie, dans une ambiance d'immense tristesse et émotion...

"Avec notre sang et notre âme, nous t'honorons, Abou Ammar", chantait la foule
utilisant le nom de guerre de leur ancien dirigeant qui, comme Moïse,
ne verra jamais naître l'Etat indépendant pour lequel il s'est battu.

Nelson Mandela parle

Yasser Arafat est un des plus grand combattant de la liberté de notre temps
il a consacré sa vie entière à la cause du peuple palestinien…
c'est avec une immense tristesse que nous devons accepter que son
rêve et le rêve de son peuple palestinien n'est pas encore réalité!
Nous avons confiance qu'en ces moments de tristesse et de deuil
tous les efforts possible vont être faits pour construire une paix durable et juste…



Thabo Mbeki président du gouvernement d'Afrique du Sud s'est rendu au Caire
pour le service funèbre

Mbeki parle

"Arafat a redonné à des millions de palestiniens opprimés l'espoir
et l'assurance que malgré toutes les difficultés, ils tiennent en leurs
mains la liberté qui leur revient et qui sera un jour reconnue par tous…
le gouvernement et le peuple sud africain poursuivront de participer activement

à construire la paix en Palestine et à rechercher une solution au conflit
qui ensanglante le Moyen Orient."




vendredi, novembre 05, 2004
 
Bush revient

On souhaitait qu'il ne revienne jamais, que ce visage arrogant,
ces paroles creusent, ces menaces, ces guerres, ces mensonges cumulés,
ces claironnes de foi en son Dieu qui écrase les petites gens
des "états voyous": tous terroristes, tous mauvais… on souhaitait,
on implorait la fin de ce cauchemar inhumain



La machine à dollars s'est mise en marche… le "veau d'or" étincela,
une bonne moitié du petit peuple américain s'y est laissé prendre. Aveuglé.

Ce 2 novembre: jour des morts chez les chrétiens! Jour de deuil!
Ils ont dit oui aux fausses promesses comme ils avaient dit oui aux guerres,
quitte à en mourir!

Mais il y a les autres dont on ne parle pas!
L'autre moitié du peuple américain veut surmonter sa détresse,
construire, dans l'ombre, un monde meilleur pour tous,
se relever de la poussière, continuer la lutte avec une force,
celle de l'Amour, une force qui n'est pas un pouvoir
et qui vaincra, car elle est VIE