KATUTURA


lundi, novembre 26, 2007
 

26 Novembre 2007




Après une lecture de la dernière page de 24 Heures du vendredi 23 novembre.






Un paysage hivernal. Un homme grisonnant en route vers Notre-Dame d’Oujon. Une tasse de thé à la cannelle. L’homme, c’est Antoine Reymond. Il aime la nature, l’air frais, la marche qui le conduit vers une chartreuse que lui et son compagnon devinent à travers des ruines et des tertres, vestiges d’un passé révolu car le monde bouge. Antoine Reymond est soucieux face à l’attitude et à certaines paroles de la hiérarchie catholique (outrageusement médiatisées) qui humilient les communautés des Eglises réformées, et d’autres encore ! Sera-t-il possible de continuer le dialogue et de travailler avec les catholiques, se demande-t-il ?
Je me tourne vers Jésus, seul au désert, il savait que « de Jérusalem il ne restera pas pierre sur pierre »
(Luc 21 :6) à moins que …il se demandait comment s’y prendre pour dénoncer la domination et annoncer la libération qui permet aux gens de vivre ensemble.
Vivre ensemble, c’est pas ça le but du mouvement œcuménique? Vivre ensemble dans une liberté mutuellement respectée ? Ce serait ça le fruit de l’œcuménisme à travers le monde, ce serait peut-être la fin des guerres de religions…

Il me semble qu’Antoine Reymond réfléchit un peu à la manière de Jésus. Il est pessimiste, déçu, fâché, presque désespéré et il se demande ce qu’il faut faire face à « l’affirmation identitaire, à des schémas de pensée sectaire , à des réinterprétations de Vatican II ». Il se demande comment s’y prendre :
« Se battre contre dit-il, car c’est fondamentalement non évangélique ».

Jésus s’est « battu contre ». Il a dénoncé les systèmes de domination en annonçant le royaume : la famille des humains ! Il tenait de sa maman qui, elle, avant même qu’Il fut né, reprenait à pleine voix le Magnificat, qu’Anne, la mère du prophète Samuel chantait en son temps(1er Samuel, 1-2, et Luc 1 : 46-56) !

Pourquoi jubile-t-elle, Marie, cette femme au foyer ? Cette femme du peuple comme moi ? comme vous ? Parce qu’elle sent que la réalité des opprimés et des humiliés ne peut pas durer… il y a du changement dans l’air, la domination des institutions politiques, religieuses ne peut pas durer… Dieu n’a pas fait la planète pour en faire un assemblage de « petites boîtes », des ghettos !

Marie anticipe la Bonne Nouvelle de Jésus en chantant :

Dieu déploie toute la force de son bras ;
Il a dispersé les hommes à la pensée orgueilleuse ;
Il a jeté les puissants à bas de leur trônes et a élevé les humbles ;
Les affamés, il les a comblés de biens
et les riches, il les a renvoyés les mains vides…
Il se souvient de son Amour !

De tout temps les gens ont dû se battre contre les « trônes, les dominations».
Les replis sur soi, sur des passés révolus sont des signes qui caractérisent notre époque
où la grande peur des autres mènent aux dictatures des pouvoirs institués !

Face à ça on peut, de nos modestes « épiceries de quartier », nous joindre à ceux et à celles
qui vendent des petits pains aux affamés de justice et contribuent ainsi
à la globalisation de la compassion

(World Wide Web !)

L’œcuménisme contribue à la construction de la famille humaine,
du Canton de Vaud au reste de la planète.



jeudi, novembre 22, 2007
 

Ce jeudi, 22 novembre 2007

Chers amis et amies de partout, bonsoir! Je suis tellement heureuse de vous retrouver là où vous êtes!

Le 16 juin 1976 à Soweto : la révolte des écoliers et des étudiants : Hector Petersen, le premier enfant abattu par la Police sud-africaine…plus de 800 furent abattus après lui…ma pensée était avec eux ce samedi 16 juin 2007…

Ce même samedi 16 juin journée des réfugiés en Suisse aussi. J’allais prendre le bus No 2 pour la gare (Lausanne) afin d’arriver à temps pour la rencontre organisée à Berne, avec et pour les réfugiés de chez nous et de partout.

Je suis arrivée, sans le vouloir aux urgences de l’hôpital d’Yverdon les Bains… hôpital, trauma, complications… ce 22 novembre 2007 enfin, je reviens vers vous avec beaucoup d’affection et de bonheur. Tous les jours, j’ai pensé, senti, prié avec ceux et celles de par le monde qui se tendent la main, qui cherchent un regard, un sourire, une caresse, un mot peut-être… justement parce qu’on est que des humains avançant clopin-clopant sur les chemins de notre toute petite planète.

Je vous embrasse avec juste quelques notes de musique :

« Quand on a que l’Amour

Quand on n'a que l'amour
A s'offrir en partage
Au jour du grand voyage
Qu'est notre grand amour… »