KATUTURA


dimanche, mai 31, 2009
 
Fruits de la Pentecôte pour Jésus et pour nous en 2009



Pour Jésus selon Luc 4,16-30

« Il vint à Nazara où il avait été élevé. Il entra suivant sa coutume le jour du sabbat dans la synagogue, et il se leva pour faire la lecture. On lui donna le livre du prophète Esaïe, et en le déroulant, il trouva le passage où il était écrit :

« L'Esprit du Seigneur est sur moi parce qu'il m'a conféré l'onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé proclamer aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer les opprimés en liberté, proclamer une année d'accueil par le Seigneur. »
Il roula le livre, le rendit au servant et s'assit ; tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui. Alors il commença à leur dire : « Aujourd'hui, cette écriture est accomplie pour vous qui l'entendez. » Tous lui rendaient témoignage ; ils s'étonnaient du message de la grâce qui sortait de sa bouche, et ils disaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Alors il leur dit : « Sûrement, vous allez me citer ce dicton : "Médecin, guéris-toi toi-même'. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm, fais-en donc autant ici dans ta patrie. » Et il ajouta : « Oui, je vous le déclare, aucun prophète ne trouve accueil dans sa patrie. En toute vérité, je vous le déclare, il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d'Elie, quand le ciel fut fermé pendant trois ans et six mois et que survint une grande famine sur tout le pays ; pourtant ce ne fut à aucune d'entre elles qu'Elie fut envoyé, mais bien dans le pays de Sidon, à une veuve de Sarepta. Il y avait beaucoup de lépreux en Israël au temps du prophète Elisée ; pourtant aucun d'entre eux ne fut purifié, mais bien Naaman le Syrien. »
Tous furent remplis de colère, dans la synagogue, en entendant ces paroles. Ils se levèrent, le jetèrent hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline sur laquelle était bâtie leur ville, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d'eux, alla son chemin »

Fruits de la Pentecôte pour nous, en 2009, c'est une expérience de vie, résumé dans le chant qui suit:


C'est toute la vie de Notre Jésus bien-aimée dont l'Esprit nous anime en ce moment. C'est une expérience chantée au coeur des luttes. Si quelqu'un veut traduire ce texte en français chantant, j'en serais très reconnaissante:
God's Spirit To-day
God's Spirit is in my heart.
He has called me and set me apart.
This is what I have to do,
what I have to do:

He has sent me to give the good news to the poor,
tell prisoners that they are prisoners no more.
Tell blind people that they can see,
and set the down-trodden free.
And go tell everyone the news that God's kingdom has come (bis)

Just as the Father sent me,
so I am sending you out to be
my witnesses throughout the world.
The whole of the world....He's sent me

Don't carry a load in your pack,
you don't need two shirts on your back.
The workman can earn his own keep,
Can earn his own keep.... He's sent me

Don't worry what you have to say.
Don't worry because on that day,
God's Spirit will speak in your heart,
will speak in your heart!...He's sent me ...

Se sentir UN avec l'Esprit, c'est la Pentecôte en continu. C'est le Bonheur!



samedi, mai 30, 2009
 
Vigile de la Pentecôte

Lectures se la liturgie de la vigile de Pentecôte

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=readings&localdate=20090530

A la Chapelle de Compassion à Bulle, l'Eucharistie a lieu à 8h00. Jean-Marie Pasquier officie avec sa grande simplicité et c'est notre sœur Nicole qui lit "les actes des apôtres", (28,16-20.30-31). Un texte vraiment actuel.
Je pense au Pape en Israël et en Palestine, aux milieux de gens comme nous, qui ne désirent que de vivre en paix. Je pense aux autorités qui tentent de se rencontrer pour parler de « Paix », aux rencontres Benyamin Netanyahu, Obama et Mahmoud Abbas. Tous parlent: « Paix! Paix! » Cela traîne et traîne parce que, se fâche le prophète Jérémie: « Ils pansent à la légère la blessure de mon peuple en disant : "Paix! Paix!" alors qu'il n'y a point de paix... » (Jr 6:14- ) . Ils tergiversent! A la veille de la Pentecôte, je sais que « L'heure de l'Esprit est l'heure de l'irruption des pauvres » (J.Comblin). Les paroles des chefs retentissent-elles du cri des pauvres qu'ils sont sensés écouter pour le répercuter dans leurs rencontres?

http://www.biblia-cerf.com/BJ/jr6.html

Mais voici comment je comprends le texte que lit Nicole à la chapelle et que je médite : Il s'agit de Paul de Tarse après sa culbute du trône chevalin. L'avorton de Dieu (nom qu'il se donne lui-même) a bien du mal à se faire connaître en tant que disciple de Jésus qu'il n'a jamais vu et ne connaît qu'à partir du témoignage des premiers chrétiens qu'il n'avait eu cesse d'emprisonner, de tuer, de harceler. Sa chute lui a permis de faire un tour de 180 degrés et d'ouvrir ses oreilles à la voix de l'Esprit de Jésus!

Il devient persona non grata dans sa propre nation Israël qui le livre donc aux Romains et Paul, qui n'est pas n'importe qui, demande une rencontre avec l'empereur romain, s'il vous plaît! Et il l'obtient et arrive à Rome accompagné, pas de gardes suisses, mais par un soldats de la milice romaine! Sa foi toute nouvelle en l'Esprit de Jésus présent dans le mouvement naissant l'enflamme, et les chefs de l'institution juive tremblent encore une fois. Comme Jésus, Paul devrait mourir!

Mais en fin diplomate, il plaide sa cause. Les autorités juives le condamnent, les autorités romaines, elles, ayant entendu Paul, veulent le relâcher disant qu'il n'y avait aucun motif de condamnation à mort! (comme Pilate avait voulu relâcher Jésus, en vain) Paul reste donc réfugié à Rome. Portant ses chaînes, en compagnie du garde romain, il loue un deux pièces dans cette ville. Il n'est pas du tout en résidence surveillée, loin de là, car il accueille tous ceux qui viennent chez lui. Il leur annonce le règne de Dieu – en buvant un petit café avec ses visiteurs , j'imagine, « il enseignait ce qui concerne le Seigneur Jésus Christ avec une assurance totale, et sans rencontrer aucun obstacle ».

Je suis complètement déboussolée en essayant d'imaginer le retour de Paul à Rome aujourd'hui, à l'Etat du Vatican dont le gouverneur est nommé « Vicaire du Christ ». Paul essayant de trouver des indices de son « Seigneur Jésus » en ce lieu vaticanais que je ne peux ni ne veux essayer de décrire!!!

« Oh! Oui, jésus avait annoncé le royaume, et c'est l'Eglise qui est venue! » (A. Loisy)

Le plus ironique est qu'on célèbre en ce lieu même, l'année de saint Paul. Je crois pourtant qu'en cette veille de Pentecôte, l'Esprit paulinien cum christique, souffle quelque part dans les catacombes, « hors des murs des Temples », dans les "sous-sols d'humanité", à la recherche de l'Esprit de son Seigneur qui habite tout homme! Et puisqu'Il souffle où Il veut, même dans les lieux les plus inattendus, Il souffle aussi dans les départements de la Curie romaine, dans le cœur de Benoît XVI... pour le fortifier et l'éclairer. Lors de ses prochaines visites, par exemple, aux millions d'Africains comme en Angolais... au Cameroun! Il s'assiérait parmi les plus pauvres, sur un tabouret, et leur dirait: « La Parole est à vous, je vous écoute! » Ce serait « l'Heure de l'Esprit qui est toujours l'heure de l'irruption des pauvres » (J. Comblin p. 186 in L'Esprit Saint Libérateur) et le « Pastor bonus, en visite pastorale » dirait avec L'Esprit de Jésus ajourd'hui: « Debout, peuple pauvre et opprimé, renoncez à votre paralysie structurée! Reprenez conscience de votre dignité d'homme, prenez part à la lutte qui construit mon royaume! La liberté! Voici que mon énergie vous lance pour annoncer la Bonne Nouvelle d'une libération en marche! »




vendredi, mai 29, 2009
 
Vers la Pentecôte



« Tu es tout à moi. Je suis tout à toi » et « Quand on s'aime bien tous les deux... » Avec le mûrissement du temps cette expression d'un amour exclusif devient inclusive. St Jean le Bien-aimé reposant sur la poitrine de Jésus ressemble à une relation amoureuse exclusive: « Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus. » (Jean au chapitre XIII, versets 23 – et c'est Jean qui écrit ça!). Cela paraît exclusif: Jean et Jésus. Au sein d'un groupe d'apôtres, des jalousies pouvaient en découler. Jésus redresse la barre en remettant chacun à sa place, sans esprit de possession ni d’égoïsme possible. « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » et « c’est à cela que tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 15: 12 et 13).

Lorsque, nous arriverons au « Hors espace-temps » l'amour sera tout à fait inclusif. Aujourd'hui, je perçois l'amour de personnes très chères, décédées, dans l'inclusivité universelle des êtres, sans pour cela perdre nos personnalités respectives! C'est l'Unitude.

Je me souviens d'un amour très fort, d'abord exclusif dans son immaturité – et c'était mutuel - nous disions: « Our bodies are in the way! » « Nos corps sont au travers du chemin à une vraie communion ». Cet être aimé est mort, et plus que jamais présent par son esprit.

La Pentecôte, c'est un peu ça. Une cinquantaine de jours aurait été nécessaire pour que les amis de Jésus se remettent de son exécution, de sa mystérieuse résurrection, puis de ses apparitions sans prévenir, et de sa « disparition spectaculaire » derrière les nuages. Alors qu'il leur avait intimé de se rendre dans leurs « Galilées » respectives, ils restent plantés là, à contempler le ciel!

Il leur avait pourtant dit : « C'est votre intérêt que je m'en aille... mon Esprit de vérité vous guidera vers la vérité tout entière » (Jean 16: 7,12). Mais Jésus a l'expérience de ce monde : « Et souvenez-vous de la parole que je vous ai dite: le serviteur n'est pas plus grand que son Maître » (Jean, XV, 20). Et encore selon Matthieu: « Le disciple n'est pas au-dessus de son Maître, ni le serviteur au-dessus de son Seigneur » (Matth., X, 24) . Qu'en est-il aujourd'hui des disciples institutés?

Nous, qui nous disons être « chrétiens », nous en sommes où, en cette fin de mai 2009 dans nos petites communautés de base?
Où se manifeste, en directe, l'Esprit ressuscité? Joseph Comblin, un théologien engagé chez les pauvres en Amérique latine, dit: « On fait l'expérience de l'Esprit dans les activités concrètes de construction d'un monde nouveau … Loin d'être un enfermement de la conscience en soi-même, l'expérience de l'Esprit lance les hommes vers le monde comme si elle leur insufflait des énergies surhumaines pour réaliser une oeuvre surhumaine» ( p. 16, 17 de L'Esprit Saint Libérateur, Ed. Cerf 1994). Pour les premières communautés de base, l'agapè, célébrait l'amour concret et actif du prochain. Un repas fraternel de gratitude, une Eucharistie.

Une liturgie créée dans la dynamique de la réalité quotidienne, porteuse de sens et d'énergie! En Occident malheureusement, même les manifestations de l'Esprit paraissent être programmées...Lui qui souffle où Il veut!

En Occident encore , le peuple chrétien a été initié à la prière au moyen de formules. Réciter les prières de toujours sans déviation. Dixit Joseph Comblin: « Nous ne saurons jamais combien de personnes sont arrivées à une prière plus libre que celle de ces recueils et combien d'entre elles pratiquaient une prière spontanée en pleins travaux des champs, de la cuisine ou du ménage...alors que la norme veut qu'un prêtre dirige les prières publiques, la messe! Pour le reste, c'est des récitations». Alors que l'Esprit désire chanter, gémir, jubiler. « N'éteignez pas l'Esprit » (1 Th 5, 19).



 
Avant la Pentecôte



Réflexions personnelles

Jésus aujourd'hui et l'Esprit aujourd'hui, c'est l'Unitude. Etre conscient du regard de Jésus sur le monde et sur nous en ce moment, c’est être conscient de son Esprit. C’est l'Esprit d'avant le Big Bang, l'Esprit planant sur les eaux, couvant les vagues comme une poule couve ses œufs. L’Esprit dans la plénitude du moment présent.
L'Esprit reposant en Jésus durant son séjour « espace-temps », à l'adresse Planète-terre, l'Esprit dans l’intimité de cet enfant juif. C’est un souffle radicalement nouveau dans la spiritualité orientale et hébraïque où il est né… «Il grandissait en âge et en sagesse » (Lc 2 : 40) radicalement nouveau aujourd’hui.
Ce passage sur terre de Jésus, l'Esprit incarné, la Parole (Verbe) donc, est d'une importance singulière pour l'espèce humaine dans son habitat naturel. Pour nous. Pour moi. Comme Jésus fut ouvert au souffle de l’Esprit, en Lui, nous pouvons être ouverts à Jésus donc à l’Esprit en ce temps de Pentecôte en directe.
Permettre à l’Esprit de vivre en nous, d’agir. Il n’est pas une chose, ni une définition. Il est la Vie. Même Vatican II l’a articulé : « Au fond de sa conscience, l’homme découvre la présence d’une loi qu’il ne s’est pas donnée lui-même... C’est une loi inscrite par Dieu au cœur de l’homme; sa dignité est de lui obéir et c’est elle qui le jugera. La conscience est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre” in Gaudium et Spes (16) ».
Si la présence de Jésus en son temps fit naître une ère nouvelle, la présence agissante de son Esprit dans notre monde grevé de contradictions, peut faire naître une ère nouvelle ! Quel défi ! Une ère nouvelle sans armes, sans famines, sans frontières. Actualiser la foi en la Pentecôte doit aboutir à ce royaume annoncé par Jésus.
La soif et le désir de la spiritualité de Jésus aujourd’hui sont vibrent dans la société post-moderne. L’homme, la femme rencontrés dans les endroits les plus inattendus sont conscients de cette soif inassouvie en eux, dans la nature. La soif existe parce que l’eau existe. La soif de la spiritualité de Jésus existe parce que Jésus aujourd’hui agit si nous Lui permettons d’agir dans la réalité la plus banale et la plus humble de notre vie quotidienne. C’est, comme pour Jésus en son temps : une révolution, un monde à l’envers…les bouleversements, les systèmes et leurs gardiens mis à nu par la vérité des faits, les ouvriers virés par milliers, sont le Kairos, le moment propice de prendre au sérieux Jésus dans notre chaos.

L’Esprit Saint, donc Jésus aujourd’hui, relativise les interminables liturgies et prêches minutieusement préparées et exécutées mais en manque de rapport directe avec notre réalité et d’un « Buisson Ardent » qui nous poussent vers un nouveau départ.



mardi, mai 26, 2009
 
REVOIR LAUSANNE

Même si Lausanne est à deux pas de Bulle, revoir ce nid lémanique me fait jubiler. La luminosité du Léman vient se faufile jusqu’à La Palud où je me tiens coite sous le regard tour à tour austère et souriant de Samuel Beckett ! Qui l’eut crû ! Il sourit.



Ce mercredi, c’est le marché à La Palud : les mamans avec les petits enfants qui s’évadent entre les jupes et les pantalons des grandes personnes à la poursuite de petits oiseaux. Les oiseaux et les enfants se taquinent, jouent à cache-cache, entre les tables des jardiniers, des maraîchers, des artistes, et se libèrent les uns les autres d’un tire-d’aile, d’un saut de cabri ! Un théâtre de rue qui nous révèle l’essentiel : la vie.
Les fleurs des gens, des pivoines timides au cœur enveloppé de pétales mauve-discret ; dans un coin des lilas « lilas » qui se laissent respirer si le nez s’y penche !



Des carottes, des pommes de terre, des salades, des herbes aromatiques. Je n’achète rien mais je pose quelques questions au sujet de tout et de rien et ça, c’est faire connaissance, s’apprivoiser. Le marché du mercredi à La Palud et celui du jeudi à Bulle, c’est la même chose et c’est en même temps différent, mais je n’arrive pas à dire ce qui est différent. C’est la nature de la chose peut-être, le décor. Les marchés de partout créent des relations humaines entre ceux qui achètent et ceux qui vendent : il n’est pas question de faire de l’argent, mais de faire plaisir. C’est la différence d’avec les supermarchés. Je peux reconnaître Jésus de Nazareth aux marchés mais s’y retrouverait-il chez Manor ?
Voici bientôt le souvenir de son Esprit, la Pentecôte. Il ne descendra pas tellement du haut des cieux en langues de feu, il surgira peut-être du fond de notre cœur en petites lumières de tendresse à donner et à accueillir des autres ! « Est-ce que la lampe vient pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ? Car rien n’est caché, sinon pour être manifesté ; rien n’a été gardé secret, sinon pour venir au grand jour ». (Marc 4 : 21)



lundi, mai 18, 2009
 
Un coup d’œil sur l'actualité

Lire les articles de 24 Heures révèle la personnalité du journaliste qui expose l'actualité, il/elle met les faits en situation dans le but de faire « voir » cette réalité aux lecteurs. Je ne crois pas qu'il peut être totalement neutre! Ni totalement objectif! La plume du journaliste révèle la main qui la tient, même s'il reste lui-même en retrait.



Hier en écoutant la Soupe, (RSR 1ère) Esther Mamarbachi a hésité, légèrement embrassée par 3 petites questions: a) au sujet des 30 francs suisse de taxe comme sésame chez un docteur; b) au sujet des excuses, oui ou non, à la Lybie; c) au sujet de la canonisation et/ou béatification (Anne Baecher ne s'y retrouvait pas dans la séquence) de Pie XII. Esther a hésité avec raison, mais elle a eu le courage et l'intelligence de passer outre la fonction professionnellement neutre, pour répondre très brièvement par « oui et ou par non ». Vers la fin de La soupe pourtant, elle fait cette toute petite remarque: « J'ai un peu écorné la règle ». Quelle règle, exactement ? J'ai eu un grand respect pour cette journaliste qui, en plus, gère vigoureusement les bla-bla-bla d'Infrarouge!

Jésus était un journaliste expert en mises en situation (contextualisation) dans sa société. Il parlait peu ou pas du tout de lui-même, mais révélait en directe les faits de son temps et de sa société. Il se trouvait au cœur de la réalité, Les gens parlaient et parfois, Jésus n’était que leur porte-parole. Mais Sa signature était limpide, comme celle écrite dans le sable devant les docteurs de la Loi en train de faire lapider une femme « selon la règle », la Loi! (St Jean, chap. VIII, 1-59). C'était tellement clair et net que ces hommes doctes, savants, coupables eux-mêmes des péchés attribués à la femme, déguerpissaient en commençant par les plus vieux!!! Quelle mise en situation! Jésus en prenant parti pour cette femme devra continuer ses discussions avec les docteurs de la Loi; un désaccord profond se creuse encore entre les gardiens du système religieux et Jésus qui affirme son rôle d'homme intègre et vrai.

La vérité libère



Mais, selon la Loi, selon la Règle, Jésus n'était pas à l'abri d'une accusation, et il risque même de se faire lapider. Après un échange serré avec les Docteurs de la Loi... »ils ramassèrent alors des pierres pour les lui jeter ; mais Jésus se déroba et sortit du Temple. » Lire le chapitre 8 de Jean, un magnifique exemple de mise en situation! http://www.biblia-cerf.com/BJ/jn8.html

Obama, invité à l'Université catholique Notre Dame, Indiana, USA.
Hier après-midi à l'Université catholique Notre Dame, Barack Obama a été hué hier par des pro-lifers haineux, qui lui jettent à la figure: "Abortion is murder," « avorter est un meurtre », il répond simplement: "We're not going to shy away from things that are uncomfortable" en français: « Nous n'allons pas esquiver les problèmes embarrassants ». Et il a relevé le défi comme c'est rapporté à l'adresse : http://www.biblia-cerf.com/BJ/jn8.html


Faisant face à ce dilemme de démocrate, confronté à des visions du bien différentes et irréconciliables, le nouvel hôte de la Maison Blanche a refusé l’impasse du choc violent des convictions dans l’espace public. « Comment travaillons-nous à travers ces conflits ? Est-il possible de joindre nos mains dans un effort commun ? (…) Comment pouvons-nous rester fermes sur nos principes et combattre pour ce que nous considérons juste, sans diaboliser ceux qui ont, sur l’autre bord, des convictions tout aussi fortes ? », a-t-il questionné.

« Il est une voie, a-t-il soutenu : celle qui consiste à « ouvrir nos cœurs et nos esprits à ceux qui peuvent ne pas penser exactement comme nous ou qui ne croient pas exactement ce que nous croyons »... « C’est alors que nous découvrons au moins la possibilité d’un terrain d’entente. » ...« Chaque partie continuera à plaider sa cause dans l’espace public avec passion et conviction. Mais certainement pouvons-nous le faire sans réduire à la caricature ceux qui ont des vues différentes ? », a-t-il simplement envisagé. (de l'excellent article dans le journal
La Croix: http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2374010&rubId=1098

La contextualisation du problème au sujet de la recherche sur les cellules souches embryonnaires … le cas de l’avortement, un dossier qui a « des dimensions à la fois morales et spirituelles … nos politiques de santé doivent être enracinées non seulement dans une science solide, mais aussi dans une éthique claire ainsi que dans le respect de l’égalité des femmes ». Un encouragement pour les 12 000 étudiants présents, et pour nous qui essayons de promouvoir la vie en plénitude concrètement.

Qu'écrirait Jésus dans nos Quotidiens? Rien probablement. Mais Il guide la pensée critique et constructive des journalistes et, sans aucun doute, Il se trouve au cœur des mises en situation. En toute personne. Son influence gonfle nos voiles aujourd'hui surtout face aux vents contraires, aux moyens restreints, à la précarité pour tous! Il faut une grande force pour chercher la vérité et l'écrire de telle manière qu'elle nous interpelle, nous défie, nous pousse à l'action pour le bien commun! On pourrait prier le Notre Père: « Donne -nous aujourd'hui notre droit au travail, au bien commun ». On répète cette prière tous les jours, mais voilà « Il ne faut pas dire à Dieu ce qu'Il doit faire sans que nous le fassions nous-mêmes! »



samedi, mai 16, 2009
 


Il ne doit pas nécessairement en être ainsi

Lorsque nous lisons aujourd’hui des textes bibliques, inchangés depuis 2000 ans, nous y découvrons des choses tout à fait nouvelles. Par exemple le passage de l’évangile de Luc que je viens de relire raconte le matin de Pâques : Les femmes sont devant la tombe vide, elles se posent des questions et un ange leur dit : «Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts? Il n'est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu'il vous a dit quand il était encore en Galilée: Il faut que le Fils de l'homme soit livré aux mains des pécheurs, qu'il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite. Alors elles se rappelèrent ses paroles ». (Lc 24,1-12)

http://users.skynet.be/bs775533/Armand/hom/readings/resurr-c.htm

Lorsqu’on réfléchit sur l’impression que firent ces paroles sur les femmes, on ne peut que revenir au passage du même Luc (Lc 9, 22) qui dit :

http://www.meditationfrance.org/spip.php?mot12

« Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'Il soit rejeté par les anciens, par les princes des prêtres et par les scribes, qu'Il soit mis à mort, et qu'Il ressuscite le troisième jour » Là, il n’est pas question de femmes, ces paroles ne s’adressaient qu’à Pierre et aux disciples alors qu’au tombeau vide les anges disent aux femmes qu’elles doivent se rappeler ce qu’il leur a dit en Galilée.

Il aura donc fallu presque 2000 ans pour arriver à la conclusion : Lorsque l’évangéliste Luc parle des disciples, il parle aussi bien des femmes que des hommes. C’est si simple.
Souvenons-nous, il y a 20 ou 30 années de cela, l’annonceur à la radio disait : « mes chers auditeurs et les prêtres sur la chaire disaient : mes bien chers frères » et personnes ne doutaient que les auditeurs et les frères étaient aussi bien des femmes que des hommes. Il en était ainsi pour les évangélistes et il en fut ainsi durant les siècles écoulés.

Aujourd’hui se font entendre les super qualifiés qui disent : Pour ce qui concerne la bible, c’est tout différent. La bible est la Parole de Dieu et doit être prise à la lettre et les disciples sont donc des hommes.

Soit dit entre nous : Ce n’est pas parce que la Bible est la Parole de Dieu que ces super-qualifiés n’acceptent pas la simple logique, mais c’est parce que la catastrophe est prévisible : où cela conduirait-il, si Jésus avait aussi appelé des femmes à le suivre en tant que disciples ? Cela ne peut et ne doit pas être !

En fait il ne s’agit ni de foi ni de logique. Les hommes saisissent chaque tâche, y compris celles de Jésus, qui leur sont confiéesen tant que une possibilité bienvenue d’exercer leur pourvoir. Dans « l'Eglise d'hommes », et très tôt après ses débuts, ce penchant s’est peu à peu installé et à fait ses preuves !

Seulement il ne faudrait pas rendre Jésus, ni Dieu responsables de ce développement.

Hermann-Joseph Venetz

(Traduction avec la permission de l'auteur que je remercie: Claire-Marie Jeannotat, les emphases sont miennes)

(Article paraissant dans le WALLISER BOTE du 16 mai 2009
http://www.walliserbote.ch/walliserbote/epaper.php?aw_field=ausgabe&aw_value=20090516&first=3&order=wb_pdf.seite&direction=)

(Comme cette réflexion m'a réconfortée, elle peut aider des catholiques, des réformés, des gens de partout, du haut de l'échelle hiérarchique très masculinisée, jusqu'aux racines silencieuses où vit Jésus incarné en tout être humain, homme femme intégré comme la clé et la serrure! Et en tirer les conséquences)


avec un merci cordial au lien:

agarttha.oldiblog.com/?page=articles&rub=342700



vendredi, mai 15, 2009
 
Une demi-heure fut suffisante aux tronçonneuses pour abattre, vendredi matin, le tilleul de Bulle, épuisé après trois siècles d’existence. Mais l’arbre n’était pas commun. Lieu où se rendait la justice, place du marché, pilier public, le tilleul fut aussi l’objet d’un véritable culte.

http://www.lagruyere.ch/archives/2003/03.09.20/gruyere.htm

Patrice Borcard, 20 septembre 2003

Aujourd'hui, vendredi 15 mai, entre 7h30 et 08h00, c'était le moment du modeste déjeuner. Comme traversant le mur dur et épais du Foyer Sainte-Croix à la rue du marchée 10, les tronçonneuses se mirent à hurler! Va et viens, la lame s'enfonce dans la chair du jeune arbre feuillu; un frisson d'acier dans toute sa cruauté! En moins de deux minutes, l'arbre tombe et gît sur le trottoir. Sa chevelure d'un vert pastel frémit, sans un soupir elle est foulée sous les pieds des ouvriers payés pour faire leur travail. En un quart d'heure à peine, c'était l'hécatombe de jeunes arbres dont la sève montait jusqu'aux tendre petites feuilles vertes. A peine une heure encore, toute trace d'arbre avait disparu et le mur de Sainte Croix était mise à nu. Pas de sentiment.

Mon émotion n'eut pas de résonance! C'était prévu paraît-il et tout se passait comme programmé. Un fonctionnement en manque d'âme.

Oui, les travaux se poursuivront pour installer les conduites d'un nouveau type de chauffage... aussi au-dedans des murs de Sainte-Croix. C'est bien. Disons même merci! Une question récurrente: l'approche de ce qui blesse la nature aussi bien que les gens ne pourrait-elle être humanisée?

La pensée de Lamartine vibrait sous sa plume: « Objets inanimés, avez-vous donc une âme

Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer? »

Mais voilà, les arbres abattus ce matin à 07h30 étaient bien animés, eux! Ils sont dignes d'amour, du mien aussi! Et du choc de leur mort violente.
Mais il faut le reconnaître: ces jeunes arbres gênaient les travaux, leur mort ce matin était nécessaire... pour que quelque chose de mieux soit construit… mais ils ne choisiront même pas leur lieu de sépulture!
Un mot de Victor Hugo au sujet des arbres qu'il aime et que j'aime
Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime!




mercredi, mai 13, 2009
 
La blogosphère, joue un rôle de socialisation, de création de réseaux de solidarité, d'amitié. De partage d'idées, d'images; parfois dans la confrontation constructive. Cela peut approfondir, élargir l'horizon des journaux sans prétendre éduquer mais simplement mais modestement échanger. Ma consoeur et moi, discutions de cela dans un voyage aller-retour à Lausanne que j'aime tant pour son lac et ses gens!



Voici (pardonnez-moi si je répète parfois) l'adresse d'un site que j'apprécie beaucoup: http://ed.savajol.free.fr. Avec l'aimable permission de Edmond Savajol qui m'envoie au jourd'hui cette petite histoire qui peut en dire long si on la médite avec un peu de « lâcher-prise » et de bonne humeur:

Erreur grossière

Un jeune novice arrive au monastère. La tâche qui lui est assignée est d'aider les autres moines copistes à recopier les anciens canons et règles de l'église. Il remarque que ces moines effectuent leur travail à partir de copies et non des manuscrits originaux.
Il va voir le Père abbé, lui faisant remarquer que si quelqu'un a fait une petite erreur dans la première copie, elle va se propager dans toutes les copies ultérieures.

Le Père abbé lui répond :
- "Cela fait des siècles que nous procédons ainsi, que nous copions à partir de la copie précédente, mais ta remarque est très pertinente, mon fils. Aussi j'irai vérifier moi-même les originaux dès demain."

Le lendemain matin, le Père abbé descend dans les profondeurs du sous-sol du monastère, dans une cave voûtée où sont précieusement conservés les manuscrits et parchemins originaux.
Cela fait des siècles que personne n'y a mis les pieds et que les scellés des coffres sont intacts. Il y passe la journée toute entière, puis la soirée, puis la nuit, sans donner signe de vie.
Les heures passent et l'inquiétude grandit. À tel point que le jeune novice se décide à aller voir ce qui se passe. Il descend et trouve le Père abbé complètement hagard, les vêtements déchirés, le front ensanglanté, se cognant sans relâche la tête contre le mur de pierres vénérables.

Le jeune moine se précipite et demande :
- "Père abbé, que se passe-t-il donc ?"
- "Aaahh...les cons!!!!...Quels CONS !!!!...Mais quels CONS !!!!... C'était voeux de charité... et pas de chasteté ! " »

Merci Edmond!



lundi, mai 11, 2009
 


Afrique du sud: Jacob Zuma a prêté serment le 9 mai 2009 à Pretoria

Khotso, Pula, Nala: « Paix, pluie et prospérité ». Il pleuvait abondamment samedi à Pretoria.

C'est un signe de bénédiction en langue sesotho! Je crois que c'était la prière de ce peuple attendant quelqu'un qui continuerait la construction si ardue, de notre pays sur les ruines de l'Apartheid. Et je crois même plus fort que notre Modimo, Dieu, était modestement présent.

Loin de l'autosatisfaction, Nelson Mandela avait rappelé l'ANC à ses devoirs; c'était le 19 avril 2009. Trop frêle pour prendre la parole au micro, il avait lancé dans un message pré-enregistré: "L'ANC a pour responsabilité historique de mener notre nation vers la construction d'une société unie et non raciale" et "d'éradiquer la pauvreté", a déclaré le Nobel de la Paix avant le scrutin de mercredi.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/afrique/20090419.OBS3882/nelson_mandela_rappelle_lanc_a_ses_devoirs.html

Dans son discours d'inauguration, en présence de Nelson Mandela, Jacob Zuma a fait l'apologie de la liberté d'expression.
"Nous ne voulons pas la conformité. Nous voulons un partenariat vibrant, dynamique qui s'enrichisse du débat démocratique", a-t-il déclaré, promettant de protéger la liberté des médias et les institutions de la démocratie.

http://www.liberation.fr/monde/0101566319-jacob-zuma-invoque-l-esprit-de-mandela

Nelson Mandela "a fait de la réconciliation le thème central de son mandat (1994-1999). Nous ne dévierons pas de cette tâche de construction de la Nation « arc-en-ciel », a assuré le 4e président de l'Afrique du sud démocratique, Jacob Zuma.

Ma réflexion: je me place avec beaucoup d’hésitation, dans les souliers de Mandela, ou plutôt dans sa pensée. Nelson Mandela est un sage. Il est dépouillé de toute trace d'orgueil autre que la fierté d'être un africain parmi ses sœurs et ses frères: Ubuntu – Nobuntu! Alors qu'il est prêt, et sera heureux de rejoindre les ancêtres, son seul désir est « le plus grand bien pour le plus grand nombre ».

Mais Mandela est réaliste et pratique. En 1994, lorsque nous avons pu, pour la première fois, voter (de Zurich pour moi) dans un pays démocratique embryonnaire, Mandela, je sais, voyait beaucoup plus loin que l'euphorie du moment! Si la victoire contre l'ignoble système de l'apartheid faisait espérer le travail pour la justice, Madiba, nous le savions, était au clair au sujet des structures capitaliste verrouillées par les Occidentaux à l’avance ! Pour éviter le sort réservé au Mozambique et en Angola, il fallait « faire avec » les investisseurs potentiels des pays occidentaux!

En 1999, Thabo Mbeki, qu'on appelait à tord le dauphin de Mandela, est élu à la présidence et il prend Jacob Zuma en tant que vice-président! Thabo Mbeki est un politicien, éduqué en Afrique du sud et en Occident, il n'est pas populiste. Il a la passion pour « ce qui est possible ». Mais c'est l'impossible qu’on attendait de lui !
L’éducation primaire et tertiaire sans structures basiques. La santé minée par le SIDA se répandant comme une tache d'huile. La pauvreté d'autant plus cruellement ressentie qu'on avait eu le mirage « blanc » comme « amuse gueule » !!!
Mbeki est maladroit, pire, quasi indifférent face à ces multiples défis et aux pressions tous azimuts de certains secteurs médicaux américains qui l’empêche de réaliser la nature de la pandémie qui décime la population!
Il est nul en ce qui concerne son « rôle de médiateur » au Zimbabwe. Deplus, et avec raison, Mbeki limoge en 2005 Jacob Zuma, son député ministre pour cause de corruption.

En septembre 2008 c’est Mbeki est éliminé de la présidence de l'ANC puis du gouvernement et Kgalema Motlanthe assume la présidence par interim.
Tous ces remous sous l’œil du sage Mandela, toujours à l'écoute et qui, son doigt sur le pouls de son peuple appréhende le désarroi, la colère, l’impatience populaire et la volonté de survivre malgré tout !

La tribu Xhosa et ses proches ont été honorés et les tribus zoulous – elles attendaient à leur tour sous l’œil vigilant et assagi de l'INKATHA Freedom party et de Mangosuthu Buthelezi mis à l’écart en 1994. La situation est fragile, mais il y a une sorte de transparence dans cette fragilité invisible aux yeux des occidentaux myopes.

Mandela, depuis « chez lui », suit le développement de son pays émergent. Il fait encore partie de la marche de l'Histoire. Ce n'était pas difficile à prévoir, les blancs avaient depuis longtemps préparé "une classe moyenne noire". Qui résiste à l'argent? Au confort ? La richesse des de quelques uns crée la pauvreté des masses. Aujourd'hui, c'est un fait, « l'immense pauvreté des masses coexiste avec l'opulence d'une nouvelle classe dirigeante, qui s'arroge les bénéfices d'une politique de discrimination positive visant en principe à corriger les inégalités héritées de l'apartheid. » Hypocrisie.
Le nouveau président, les membres de son gouvernement, les membres du parlement font – quasi tous – partie de cette nouvelle classe.

C'est pourquoi les paroles de Nelson Mandela sont un avertissement et une prière: "L'ANC – alias le nouveau gouvernement - a pour responsabilité historique de mener notre nation vers la construction d'une société unie et non raciale" et "d'éradiquer la pauvreté".

Zuma promet de s'inspirer de l'Esprit de Mandela: « Merci Madiba de nous avoir montré la voie", a dit le 4e président de l'Afrique du sud post-apartheid, invoquant le nom de clan de son illustre prédécesseur.

Libellés :




dimanche, mai 10, 2009
 
Jura: après le billet de Décaillet



Lire le billet que Pascal Décaillet a publié le 8 mai sous le titre "Le Jura: noir comme l'âme du Diable m'a heurtée, mais je pense qu'il n'a pas beaucoup d'idées au sujet du Jura et aucune idée au sujet de l'âme jurassienne!

Personne ne choisit son lieu de naissance, ni sa patrie, ni sa race. Je suis née au Jura où notre belle et modeste ferme se trouve à quelques mètres de la frontière (invisible) de l'Ajoie et des Franches-Montagnes.

Mes parents avaient un sens politique aigu. La réalité humaine de la région (Clos du Doubs) de la Suisse française, de la Suisse, de la France, de l'Europe et bien au-delà les intéressait et les concernait! Et nous, les enfants aussi.

Conscients de la problématique cantonale de notre canton de Berne à l'époque, je crois que nous percevions le sens de la mouvance historique.

Les gens et le passage du temps constituent l'histoire.

De l'Afrique du sud, j'ai pu suivre les efforts d'indépendance de cette région. Ce fut une réussite imparfaite. Une infra structure lourde, des impôts lourds pour une région pauvre mais jamais repliée sur elle-même! Ouverte au monde! Les groupes nommés soit « sangliers » ou « béliers » avaient des tendances différentes comme dans toutes les régions, tous les pays.

Il y a des jurassiens de souche au Jura Sud, et des bernois de souche au Jura Nord. L'idée de "l'Assemblée interjurassienne", pour des raisons pragmatiques aussi fut mise sur pied. « Inventer un désir de vivre ensemble » dixit Décaillet - est une expression qui découle d'une espèce de concept de « lavage de cerveau possible par des professionnelles » à des personnes impuissantes. Pas à des Jurassiens ni à des vaudois, neuchatelois!!!

Mais lisons quelque chose de vrai sur le site suivant: http://www.courant-d-idees.com/ et signé Jean-Pierre Crevoisier. Selon moi, si le peuple décidait de former un canton composé du Jura entier: Jura Nord et Jura Sud ou Jura bernois, est-ce que cela serait ne serait pas positif pour beaucoup de raisons? Est-ce que cela serait négatif? Pour quelles raisons lorsqu'on est Jurassien?

Rentrée en Suisse j'ai eu le privilège d'accompagner des jeunes jurassiens qui se préparaient à des séjours actifs à l'étranger. Durant bien des années, ils m'ont enseigné ce qui se passait au Jura et qui aurait pu m'échapper durant mes longues années en Afrique. J'ai été édifiée. L'intelligence, la force respectueuse des autres, ignorant les classes et les races, cette jeunesse s'ouvre vers un monde à construire. Ils le font avec des petits moyens qui les obligent à innover, à inventer. En plus ils respectent la dignité humaine de tous.



samedi, mai 09, 2009
 
Méditation dominicale, 9 mai et 10 mai 2009

Evangile au quotidien

Contempler Jésus à Gaza





"Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ?" (Jn14:9)

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR

C’était l’évangile que Jean-Marie Pasquier, qui officiait à l’eucharistie de ce samedi à Notre Dame de Compassion, a lu. Et a brièvement commenté. Sobrement. Magnifiquement !
« Jésus révèle le Père. Contempler Jésus c’est contempler Dieu. Contempler les plus petits, c’est contempler Jésus ». (Mt. 25 :31-40)
Et je pensais, contempler Jésus dans ses histoires (parabole), c’est contempler Dieu, Contempler activement les plus petits, c’est contempler Dieu !
Quelle audace, quel défi !
Voyez plutôt:

Contempler Jésus à Gantanamo





jeudi, mai 07, 2009
 



C’est qui et c'est quoi, une sœur ?

C’est quoi une sœur ? Je dis encore quelques mots au sujet de « C’est quoi ou c’est qui une sœur aujourd’hui alors qu’on croirait voir, ou prévoir que les sœurs sont une espèce en voie de disparition »

Jésus, le Fils de l’homme (Il se nomme ainsi lui-même) pose quand même cette question à celles et ceux qui l’entourent, rapporté par Marc au chapitre 8 :
« Que disent les gens à mon sujet? »
Ses amis répondent:
- Ça dépend avec qui l'on parle! Certaines personnes te prennent pour Jean le Baptiste, d'autres pensent que tu es Élie revenu des morts; d’autres que tu es un prophète.. »

Ça dépend avec qui l'on parle :

· Que disent les gens de l’image d’une sœur ?
· Que disent les gens de la réalité d’une sœur ?
Il pourrait y avoir autant d’idées, intéressantes et constructives, qu’il a de réponses : ça dépend qui répond.
J’ai écrit dans le précédent billet que les sœurs font une semaine de retraite (silence et réflexion) par an.

Ainsi, en Afrique du sud, nous avions eu l’idée géniale que voici : durant une journée entière, les gens de la rue, de la brousse, des lieux de travail, pouvaient venir nous dire face à face ce qu’ils pensaient de nous alors que nous gardions le silence.
Les réponses directes et simples de gens qui n’ont rien à gagner ni à perdre était pour nous une révélation : l’image, la réalité. Deux choses séparées, parfois contradictoires, parfois parallèles et dissonantes. Ou encore la réalité humaine et vécue au cœur des gens et en relations avec eux. Plus d’image, plus de définition (canonique ou autre). Une personne humaine comme les autres et parfois. Pas de louanges ni de 5 sur 5, encore moins de flatterie. Mais on se sentait « clean » purifiés les uns les autres.

Après mon retour en Suisse, j’ai suggéré qu’on arrange une journée complètement ouverte avec la même question : que disent les gens de nous ? (idem comme en Afrique du Sud)

Mon idée a paru saugrenue et je le comprends un peu mieux maintenant, même si je ne la laisse pas tomber ! La réponse nette fut : « Oh ! mais les gens diraient ce qui nous fait plaisir d’entendre… !!! » Je n’ai pas insisté. Mais j’ai pensé à la réponse que Jésus avait reçue : ça dépend qui répond !!!

C’est vrai que l’Afrique et l’Europe sont deux mondes bien éloignés l’un de l’autre au sujet des images et des réalités.




Soeur Sophie entourée de ses enfants à Bethleem


C'est bien à Bethleem qu'est né un enfant qui fait toute la différence dans notre monde


Les eux images sont tirées du site de la creche de Bethleem à l'adresse ci-dessus



mardi, mai 05, 2009
 
L’image et la réalité



Petite réflexion sur un anniversaire

05.05.2009 : 60 années de vie de sœur (Bulle)
05.05.1999 : 50 années de vie de sœur (Vrede black township, Afrique du sud)
05.05. 1955 : 6 années de vie de sœur : à vie, Lady Selborne black township
05.05. 1949 : conclusion positive du noviciat
04. 05. 1948 : entrée au noviciat, Aliwal North Holy Cross

Cinq petites pierres sur le « Long chemin vers … »

C’est l’occasion d’une petite réflexion. Une sœur, c’est quoi ?

L’image et la réalité : il me semble qu’un fossé existe entre l’image qu’on se fait d’une sœur et la réalité d’une sœur. En Occident certainement ! (Pas tellement en Afrique où nous sommes insérées (pour ce qui me concernait) dans la population.)

En Occident : une sœur : quelle image dans l’Eglise ecclésiastique et dans la communauté ecclésiale ? Et quelle réalité ?
Une sœur : quelle image et quelle réalité dans l’éducation et la médecine ?
Une sœur : quelle image et quelle réalité chez les riches et chez les pauvres ?
Je pourrais continuer longtemps et donner des exemples pour confirmer le fossé entre l’image et la réalité d’une « sœur » aujourd’hui dans la société occidentale. Tout au moins dans mon champ de vision de la chose.

Jésus a ressenti ce sentiment et le ressent certainement aujourd’hui plus que jamais. Un exemple : Les juifs attendaient un libérateur, un messie, un descendant de la maison royal de David, un roi (Hosanna et tout le reste) Les docteurs de la Loi et les autorités religieuses se méfient d’emblée de voir surgir un homme qui est au niveau du peuple. Un paysan juif qui se dit être le Fils de l’Homme. Mais dont le comportement et la parole ne correspondent pas du tout à l’image qu’ils se font d’un messie !
Jean-Baptiste emprisonné envoie ses amis poser la question à Jésus : Es-tu celui qu’on attend ? La réponse de Jésus, sa Réalité résonne aujourd’hui encore comme un coup de tonnerre dans l’air pur : « Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu: les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute » (Luc 7 :22-24) http://www.ccel.org/ccel/bible/frls.Luke.7.html

Ainsi pour l’idée qu’on se fait de la sœur, je ne peux pas voir un meilleur moyen de faire correspondre l’image à la réalité que l’exemple de Jésus.
Il me semble que, marginalement, j’ai essayé de vivre ça parce que c’était inné, que je ne pouvais pas être sœur autrement. Ce qui implique Jésus et sa spiritualité comme on la découvre peu à peu dans l’évangile, dans ces quelques expériences privilégiées, rares, parfois inattendues et surprenantes, de sa tendresse, de sa force, de son courage. Ces expériences arrivent (happen !) quand, par exemple, un lever de soleil me coupe le souffle, où un mot d’une voisine/voisin, qui exprime ma pensée, où l’article d’un journaliste juste à point, où comme vendredi passé, rue du marché 10, Bulle, en route vers la chapelle de N-D. de Compassion, ce regard du ramasseur de poubelles qui laisse là sa charrette et vient me dire : « Vous avez une pensée pour moi à la chapelle ? » C’est un beau regard et j’ai prié avec lui.

Cependant, les années passent et la spiritualité d’une personne change avec le monde qui change, les contextes qui nourrissent la prière changent; la prise de conscience que la vie bouge nous force d’avancer, comme dit saint Paul : « Quand j'étais un enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j'ai fait disparaître ce qui faisait de moi un enfant.. » (Corinthiens - Chapitre 13,11)

La réflexion de Sœur Joan Chittester est réconfortante :

« Soyons ouverts à l’Esprit en nous. Essayons de nous libérer des chaînes de l’esprit et soyons prêts à nous alléger des choses qui ont été dites au sujet de Dieu jusqu’à présent. Permettons-nous la lucidité que tout cela est inadéquat, partial même si bien intentionné et cependant très lacunaire. N’ayons pas peur de dépasser les preuves de l’improuvable, d’aller au-delà d’une croyance et de confronter l’inconnu. Le fait que nous ne savons ne signifie pas que nous « SAVONS pas ». Sœur Joan nous rappelle que c’est notre devoir de remettre en question toute autorité, même la plus honorable et de questionner et renverser les idoles de l’orthodoxie…
Nous acceptons la possibilité que Dieu nous cherche dans des endroits et avec des gens et des choses que nous pensions ne pas être possible en vivant la spiritualité de nos jeunes années de vie de sœur.
Alors (comme pour moi aujourd’hui en ce 60ème anniversaire) la couleur de la vie change, la mélodie est neuve – un chant nouveau –la vie est vibrante et prégnante de la plénitude de ce moment, tous unis à l’univers qui respire en nous! » (ma traduction et adaptation de l’anglais, in NCRonline.org

· Sr Joan Chittester est moniale bénédictine depuis une quarantaine d’années, conçoit la vie spirituelle sous un angle nouveau qu’elle incarne dans ses divers engagements auprès des communautés de religieuses américaines et dans sa lutte pour la reconnaissance des droits des femmes dans l’Église et la société.

Voilà ma réflexion en ce jour du 5 mai 2009. Je crois rejoindre beaucoup de sœurs qui réfléchissent en ce sens car il est grand temps d’accueillir la vie à pleines mains.




samedi, mai 02, 2009
 
Méditation dominicale 3 mai 2009



Il est extrêmement rare qu'une personne simple puisse comprendre le langage, le jargon d'un théologien lorsqu'il parle de Dieu et de Jésus! On dirait qu'il parle pour lui-même, pour l'institution ou pour des érudits, avec nombre de références afin de sauvegarder le dogme, la foi. Ce langage est tellement indigeste et coupé de notre réalité que nous en pourrions en perdre la foi en Jésus, au milieu de nous!

Albert Nolan, op, nous disait au début des années septante déjà, lorsqu'il travaillait à la rédaction de "Jésus avant le christianisme" :"Ce livre n'est pas une tentative pour sauver Jésus ou la foi. Jésus n'a pas besoin de moi, ni de quiconque pour se sauver. Il peut répondre de lui-même parce que la vérité peut répondre d'elle-même... et c'est elle qui nous libère" (Jésus avant le Christianisme, ed. Ouvrières, 1979, Paris in Introduction, p. 7)

Eh bien! Durant toute une semaine, juste après Pâques, j'ai pu retrouver Jésus lors d'une retraite précieuse, en écoutant, les yeux, les oreilles et le cœur grand ouverts, un homme, et par miracle un théologien (!) nous parler du "Fils de l'Homme". Jésus aujourd'hui! Je sentais que toutes les longues années d'étude de ce théologien étaient comme distillées en un langage compréhensible, simple, accessible à tous, à moi itou! Le langage des paraboles de Jésus! J'ai réfléchi. Pourquoi ne pourrait-on pas écrire des paraboles annonçant un monde meilleur à partir de notre actualité, ici en Europe, en Suisse, aujourd'hui? Des paraboles qui cherchent et nous aident à découvrir le sens de notre actualité, quelle soit locale, régionale, nationale, mondiale. Ces exercices, je crois, nous aident à prendre les signes des temps au sérieux et de les interpréter avec l'esprit de Jésus en nous. Pour agir.

Jésus, dit l'évangéliste Marc 4:2, montait dans une barque au bord du lac de Tibériade par exemple, et là, "il enseignait les gens en racontant des paraboles". Tout le contraire de grands prêtres et des docteurs de la loi! Et Oh! Miracle, compris par les gens de tous les jours! Tous émerveillés, étonnés, réconfortés ou, c'est selon, fortifiés, stimulés, mis au défi et libérés! Ou encore, méfiants, jaloux, peureux, négatifs.

Hier, le 1er mai, des écoliers chantaient un refrain: "C'est le monde à l'envers"! Oui, les paraboles de Jésus, c'est le "monde à l'envers". C'est ce que nous essayons de construire: un autre monde, une autre église selon Jésus. Mais confronter "le monde à l'endroit", quelle audace! Les racines pourtant de cet autre monde existe déjà puisque ce sont les racines, les "grassroots", les petites gens. J'ai ressenti un choc lorsque, de retour d'Afrique du sud, je prenais part à la rencontre d'activistes suisses qui soutenaient des projets dans les missions. Je prononçais assez régulièrement le mot de "grassroots" lorsque, irritée de m'entendre, l'animatrice a déclaré en allemand: "Grassroots bei uns existiert nicht". La sève monte pourtant des racines...???

Justement, les paraboles que Jésus raconte transmettent la sève de sens, de lumière, d'énergie parce qu'on commence à prendre conscience que Dieu est toujours en train de construire. Et que c'est Lui qui est aux commandes même quand tout croule.

Le paraboles m'aident à prendre conscience qu'Il est aux commandes, aujourd'hui, et que nous pouvons voguer ou naviguer dans la tempête...avec notre espérance sans illusion!


Dans le livre "Jésus today", p. 54, Orbis books, Albert Nolan actualise la parabole du bon Samaritain, (Luc 10: 30 – 37). Les acteurs: le juif dépouillé et blessé par des brigands, laissé pour mort au bord du chemin, un prêtre juif passe, pressé, un lévite passe, pressé. Voici le samaritain méprisé et hérétique et païen selon les juifs qui arrive, s'arrête et reconnaît un frère car il est dans le besoin! Les contemporains de Jésus ont dû être choqués.

Afin d'apprécier l'impact de cette histoire sur ses contemporains, nous pourrions actualiser cette histoire « Un soldat chrétien, en Irak ou en Afghanistan ou ailleurs, est dépouillé, battu, blessé, il gît quelques part au bord de la piste ensablée. Voici qu'arrive l'aumônier militaire qui jette un coup d'oeil et passe outre car il est pressé, puis arrive une aide de camps qui arrive, jette un coup d'oeil mais il passe outre car il est pressé. Enfin un musulman fondamentaliste passe par là, il voit le blessé. Pour lui, l'homme dans le besoin n'est plus ennemi, il est un frère qui a besoin d'aide. Il l'aide et le remet sur pied aussi bien qu'il peut. (voir Luc 10:30-37)

Je prie pour que les écailles me tombent des yeux, que mes préjudices soient mis au défi de ma volonté. Pour cela, je prie que l'esprit de Jésus me convertisse au jour le jour.

(je n'ai pas voulu souligner, mais ne peut annuler, veuillez m'excuser, cmj)



vendredi, mai 01, 2009
 


1er mai 2009
La fête des travailleurs
une fête pour ceux qui ont la chance d’aimer leur travail
pour d’autres, moins chanceux, au fond d’une mine, dans une fonderie,
à la caisse d’un supermarché ou simplement au chômage
la « fête » repose sur la lutte et la solidarité

Le 1er mai
c’est aussi la fête de Joseph de Nazareth
le père de « Yeschoua qui périt sur une croix
qui était en bois, comme il en avait dû peut-être
tailler lui-même quand il était apprenti
chez le charpentier Joseph » (Le Puzzle amoureux, p 101,
Gilbert Salem).

J’écrivais cela en 2003 et aujourd’hui, 6 ans plus tard, la fête des travailleursest aussi celle des chômeurs.
Descendre dans la rue en grand nombre et témoigner qu’il n’est pas possible de prier « donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien »
si et lorsque le gagne-pain est privé du droit fondamental au travail quotidien!

Au télé journale (TSR) de ce soir, il était bien triste de voir le journaliste s’étendre sur les patrons pris en otage dans des usines en France et raconter avec force détails comment ils (les patrons) ressentent cette humiliation et comment ils peuvent agir pour se tirer d’affaire.
Le journaliste de donner la parole – était-ce l’espace d’une minute ? – à la représentante d’un syndicat pour dire en vitesse ce qui poussait les travailleurs à entreprendre ces actions.
Ce qui n’a pas été mentionné du tout, et qui devrait faire le sujet d’une analyse sérieuse, c’est la distance qui se crée entre les dirigeants des syndicats et la masse ouvrière qui se sent de plus en plus trahie. Qu’en est-il de la solidarité concrète et dans la durée ?
Et où mènerait un soulèvement des masses non organisées et sans vrais leaders ?